L’air à Bruxelles : des citoyens se mobilisent

Du côté de Bruxelles environnement, on est formel : la qualité de l’air à Bruxelles est moins mauvaise aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Pour appuyer cette affirmation, l’IBGE juge bon de renvoyer aux statistiques de CELINE. Or, celles-ci attestent du fait que les émissions de particules fines et de NOx atteignent des niveaux alarmants en région bruxelloise : la Région viole les normes européennes de protection de la qualité de l’air, une règlementation elle-même plus laxiste que les normes de l’OMS en la matière. La Belgique va devoir s’en expliquer devant la Cour européenne de Justice. En attendant, un collectif citoyen se met en place.

A Bruxelles, la concentration de particules fines et d’oxyde d’azotede (NOx) dans l’air dépasse les seuils autorisés par la Commission Européenne et ceux fixés par l’OMS. Ces polluants peuvent provoquer des problèmes respiratoires, en particulier chez les enfants, les personnes âgées et les asthmatiques. Ils réduisent la fonction pulmonaire et aggravent les maladies cardio-vasculaires, l’asthme et le cancer du poumon.

Des citoyens préoccupés par l’inertie des autorités publiques face ce problème – et par les conséquences qui en peuvent en découler pour leur santé, ainsi que celle de leurs proches et de leurs enfants – ont créé, l’été dernier, la plateforme BXL air propre. Il s’agit d’une plateforme de citoyens qui réclament que l’air de Bruxelles soit une fois pour toutes assaini et cherchent à forcer les décideurs politiques à honorer leurs obligations à ce sujet.

 

Crédit photo : George Gavanas (http://gavanas.com/)

Crédit photo : George Gavanas (http://gavanas.com/)

 

Dans le courant du mois de novembre, les autorité prévoient de présenter le traditionnel plan d’action « air-climat-énergie ». Pour apporter une réponse proportionnée au problème les pouvoirs publics sont censés s’attaquer (aux moyens d’objectifs clairs et chiffrés) aux principales causes des émissions de particules fines, notamment les poêles à bois et le trafic routier ; qui est responsable à lui seul de 39% desdites émissions. Au sein de ce parc automobile, ce sont essentiellement les véhicules Diesel qui posent problème : ils émettent 3 à 20 fois plus de NOx et de 50 à 100 fois plus de particules fines.

Vendredi dernier, sur la place des chasseurs ardennais, je fais la rencontre d’un citoyen allemand installée à Bruxelles, qui s’est récemment engagé au sein du mouvement BXL air propre (« Schone Lucht BXL« ). Inquiet pour la santé de ses enfants, il milite activement pour un « air pur » en région bruxelloise. Il distribue aujourd’hui des tracts aux habitués du marché …

 

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« Un grand problème c’est les voitures de société (wage cars), les voitures reçues en guise de salaire, c’est un très mauvais incitant… qui encourage au renforcement d’une mobilité non-durable. C’est également un problème auquel le gouvernement bruxellois devrait s’attaquer ».

 

 

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