Essaimons !

Le numéro #8 d’Ezelstad vient de sortir. Si vous souhaitez vous le procurer, faites-nous signe ! On se fera un plaisir de vous en donner quelques exemplaires. Avec Isabelle, Habiba, Patrick, Hélène et Mathieu, nous avons choisi de consacrer ce numéro à la thématique de l’essaimage. L’essaimage c’est ce qui se produit lorsqu’un groupe d’abeilles – un essaim – emmène une reine avec elles en vue de former une nouvelle colonie. Par extension, on parle également d’essaimage chaque fois que des gens choisissent de quitter leur lieu de vie ou leur lieu d’activité pour un fonder un autre.

Des centaines de petites initiatives citoyennes émergent aujourd’hui en région bruxelloise (Repair café, SEL, potagers collectifs, initiatives de solidarité alimentaire, occupations communautaires, groupes de soutiens aux personnes précaires etc.). Le charme et le dynamisme de ces projets tient au fait qu’ils grandissent au gré des initiatives de chacun, sans le contrôle d’un organisme surplombant. Ils s’étendent comme par contagion.

Il suffit de regarder au tour de soi – armé de patience et de curiosité – pour découvrir des hommes et des femmes qui choisissent d’investir de leurs temps, de partager leurs savoir-faire, de mettre en place des actions locales concrètes, simples et solidaires conjuguant convivialité, entraide et respect de l’environnement. C’est de ces initiatives contagieuses dont nous avons voulu nous inspirer au sein de Dewey. Dans notre travail de soutien aux initiatives de presse locale, nous tâchons de faire en sorte que chacune des publications locales que nous soutenons devienne une entité  libre et autonome … et qu’ensemble elles puissent constituer un réseau d’entraide et de solidarité locale.

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Aux trois premières antennes Dewey – de Schaerbeek, Watermael-Boitsfort et Saint-Gilles – vient aujourd’hui s’ajouter une quatrième antenne à Ixelles. Le point commun, l’ADN, de ces 4 projets : c’est la volonté de fabriquer ensemble une information qui mette en lumière de petites réalités locales invisibles, et ainsi de « faire communiquer les mondes qui cohabitent au sein de nos communes et de nos quartiers.

L’objectif du projet Dewey c’est d’apprendre à décider ensemble de ce qui mérite d’être dit au sujet du lieu où nous vivons. On prend enfin le parti qu’il est préférable de parler davantage du positif que du négatif, davantage des choses qui nous animent, que de celles nous rendent tristes et impuissants. Ce qui me rappelle cette petite citation que j’ai entendue chez Platfom Pentagone.

« Nous vivons dans un monde désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde ». – G. Deleuze

Texte : Mat & Habiba

Illustration : Lux

 

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