De Bib : Brussels in dialogue

« Bruxelles en Dialogue » est une initiative qui fait suite à la Journée du Dialogue, organisée depuis 2007 par le Centre Régional d’Intégration Foyer. Son but : rassembler autour d’une table des personnes qui ne sont pas forcément amenées à dialoguer. Je me suis rendu par curiosité à une de ces tables de dialogue, le samedi 18 octobre à 10h, à la Bib de Schaerbeek (localisée au numéro 224 du Boulevard Lambermont). La table de dialogue était organisée par Patrizia, une italienne installée à Bruxelles.

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« Pendant la semaine de Bruxelles en Dialogue, les habitants de Bruxelles peuvent se joindre à une table composée de 6 à 8 personnes issues d’horizons très divers pour vivre des échanges sur un thème central. Un accompagnateur au dialogue brise la glace et veille à une bonne table de dialogue. Se rencontrer, partager des expériences, échanger des rêves et ensemble penser à des actions concrètes sont des axes centraux. (…) Bruxelles en Dialogue est destiné à tout le monde. Jeune ou âgé, homme ou femme, ouvrier ou CEO, unilingue ou polyglotte, Bruxellois invétéré, nouveau Belge ou de passage, tout le monde est le bienvenu pour assister à une table de dialogue. Bruxelles en Dialogue s’articule autour des rencontres inattendues er des expériences riches et inspirantes qui en résultent » (source).

La discussion commence sur le thème des « frontières ». Rapidement, elle dévie vers la question des rapports entre communautés, la peur de l’autre, les divisions à l’intérieur de la ville. Les francophones et les flamands, le nord et le sud, l’est et l’ouest…  Des divisions maintenues artificiellement par les pouvoirs publics et aussi par les médias précise Selma. « On arrive, en tant qu’étrangers dans cette ville, et la première chose qu’on nous demande – souligne Mamadou – c’est de choisir entre « francophones » et « flamands ». C’est bizarre ». Nous en concluons que, si (sur papier) Bruxelles est une ville bilingue et cosmopolite, en la réalité, c’est encore une ville ou les communautés vivent en relative méconnaissance les unes des autres. « J’ai l’impression qu’il y a plus d’école d’immersion [en néerlandais] en Wallonie qu’à Bruxelles. Ce n’est pas normal » affirme Selma.

Selma ajoute ensuite : « Mon sentiment c’est que les migrants, les nouveaux Belges, parviennent mieux à rassembler les Belges que les Belges eux-mêmes ». J’adhère complètement. Prenez cet exemple tout bête, mais très parlant : notre équipe nationale de football comprend quelques joueurs qui parlent parfaitement les deux langues nationales : Vincent Kompany (dont le père est Congolais), Romelu Lukaku (dont les deux parents sont Congloais) et Divock Origui (dont les parents son Kenyans). Etrange, non ?

Pour plus d’informations sur Bruxelles en dialogue : info@bruxellesendialogue.eu

 

 

 

 

 

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