Poésie de rue, de Saint-Gilles à Saint-Servais …

Faire descendre la poésie dans l’espace public. C’est le but des « Dazibao Corner », rencontres organisées par nos Nos cousins saint-gillois. Et, si on tentait l’expérience à 1030 ?

Nos cousins saint-gillois de Dazibao (http://dzb1060.be/) nous ont invité l’autre jour au “Dazibao Corner”, un coin poésie : manifestation poétique au milieu de l’espace public. Arrivé au parvis, on reconnait la voix rocailleuse de Vincent, un des contributeurs du journal. On est à la bonne adresse. Devant l’entrée du Verschuren : un tapis, quelques chaises, une petite sono. Les orateurs se succèdent au micro …  Parmi eux, un gars prénommé Guy. Passionné de poésie. Il récite une série de textes ; dont celui-ci, écrit deux mois après les attentats du 22 mars 2016.  Les mots ralentissent le pas mécanique des passants. Les gens du Verschuren tendent l’oreille, intrigués. Et, si on tentait la même chose devant le Parvis de Saint-Servais ? 🙂

 

Tendresse Urbaine

 

Une cité étourdie,

Les autos sur les rails,

Les tunnels interdits,

Et rats qui la raillent.

 

Une ville meurtrie,

Causant en terrasse

Grise, côté pile,

Riante côté face.

 

Bruxelles s’effrite

C’est par où dès demain ?

Bruxelles s’agrippe

Il part quand, le bon train ?

 

Des fois, des gens errant

secoués, suspendus,

exposés à tous vents,

moins vivants que pendus,

 

Des fois, des gens créant,

ouvrant les horizons,

surfant un instant,

sur l’infini boson,

 

Bruxelles s’éclipse,

C’est par où le rêve?

 

Bruxelles s’enlise

C’est quand qu’on s’lève?

 

Là, ici, il est l’heure,

Sonnons enfin l’éveil,

Chassant haines et peurs,

C’est demain la veille,

 

Si, là, le sol nous suit,

C’est l’aube de ce jour

Qui prendra bien la nuit

Vers les lointains faubourgs

 

Bruxelles, la quête

Qui t’épanouira

Bruxelles, tes petits kets

Te la chantent déjà !

 

Comments

  1. Jeep Novak

    Ah ah !!!
    Fiers d’être à la « Une » !!!!
    Quelle bonne idée !!!
    Tenez nous au courant on viendra hurler chez vous avec plaisir !!!
    Les temps que nous vivons ont la couleur de la nuit où les ombres sombres de la barbarie ressurgissent, où les bruits de bottes se font de plus en plus insistants… Partager un peu de ses tripes avec l’autre, c’est abreuver et relier des êtres entre eux!
 Bâtissons des ponts en sachant que les ponts les plus solides sont ceux que l’on bâtit au quotidien avec nos proches mais aussi avec ces inconnus que la rencontre nous fait connaître! Ce n’est qu’en éprouvant le beau qu’on est capable d’y tendre et d’en faire un moteur personnel et partagé!
    
Pour avancer, le monde a besoin de la beauté de chacun d’entre nous!
    Jeep Novak

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